Ces derniers mois, deux nouvelles sont venues d’Hollywood. La grève des scénaristes et des acteurs réclamant une juste exploitation des droits intellectuels, d’une part, et le phénomène des « nepobabies », d’autre part.Il semblerait que de l’autre côté de l’Atlantique, on vienne de découvrir une réalité qui remonte pratiquement aux origines de l’industrie contemporaine du cinéma et du théâtre : celle des sagas familiales ou des générations de professionnels du spectacle qui se succèdent au sein d’une même famille. Des noms de famille comme les Coppola, Barrymore ou Kardashian, d’une part, ou les Flores, Gutiérrez Caba et Bardem, d’autre part, font déjà partie de l’histoire du cinéma. Bien que le débat sur les sagas soit généralement réduit à la notion de népotisme, nous tenterons, à travers les études cinématographiques et leur connexion avec les études culturelles et les études sur la mémoire collective, de comprendre les particularités impliquées dans la formation d’une saga familiale, ainsi que d’analyser ce phénomène comme un fait symbolique qui génère un dialogue avec d’autres notions telles que le capital, la marque ou le patrimoine.
Conférence de Luis Cemillán Casis, résident, Doctorant en Communication , Universidad Carlos III de Madrid.