Congrès

Congrès

« Caute lege »: lecture et scrupule dans la première moitié du XVIe siècle

Organisation : Seminario de Estudios sobre el Renacimiento (UAB) & Centre de recherche sur l’Espagne des XVIe et XVIIe siècle (Sorbonne Nouvelle)

Jeudi 22 et vendredi 23 septembre

programme_ lecture_scrupule.pdf

La censure de l’imprimé instaurée en Europe occidentale dans la première moitié du XVIe siècle, et en particulier la censure inquisitoriale, eut pour conséquence l’émergence de multiples formes de scrupules et de méfiance envers les textes. Les interdictions et les mesures de contrôle instillèrent chez les lecteurs un sentiment d’appréhension face à l’imprimé et à la possibilité de se trouver face à un texte potentiellement dangereux ou de ne pas interpréter « correctement » celui-ci. Outre les instances officielles de censure, des formes de contrôle plus subtiles, moins visibles mais non moins prégnantes, eurent sur les lecteurs une influence inhibitoire, qui cherchait à fomenter une approche méfiante de la lecture, une intériorisation des critères censoriaux et, in fine, à transformer le lecteur en son propre censeur. Ces formes de contrôle, plus « diffuses », se nichent, notamment, dans les discours pédagogiques et moralistes ainsi que dans les prescriptions et recommandations de lecture formulées par les ecclésiastiques, théologiens, théoriciens, professeurs, pairs, etc.