Apparaître. Le statut de la parole du survivant dans la construction des mémoires du terrorisme d’État en Argentine
Comment un survivant parvient-il à témoigner et à transmettre son expérience ?
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Organisé par le séminaire ALHIM. Amérique Latine Histoire et Mémoire, Université Paris8
Notre présentation mettre en valeur une voix omniprésente mais souvent ignorée, celle des survivants des anciens camps clandestins de détention, torture et extermination en Argentine. Les questions au cœur de nos échanges porteront sur Comment un survivant parvient-il à témoigner et à transmettre son expérience ? Comment les revenants de la disparition, de l’appropriation et des prisons de la dictature passent-ils du statut de survivants au statut d’acteurs individuels et collectifs qui se prennent en main et se sentent capables de révéler leur histoire ? Et d’autre part, quel statut donne à cette parole la société ou les groupes qui se sentent concernés et attirés par ces « révélations »? Pour mieux répondre à ces questions, nous pensons qu’il faut se pencher sur les conditions qui entourent les récits et les témoignages et identifier les différents interlocuteurs qu’ont trouvés les survivants dans leur exercice de mémoire, de recomposition identitaire et de résilience individuelle et collective. Cela implique construire une méthodologie appropriée aux victimes de violence extrême pour mieux interpréter le discours des victimes et comment il s’insère dans un répertoire d’actions et de prise de parole partagé avec d’autres acteurs, laissant son empreinte sur les lignes de mémoire qui configurent la réécriture du passé récent.